SAMEDI 28 SEPTEMBRE 2019

Arlette et Jacquot nous ont donné rendez-vous à Savenay sur le parking de l’Hyper U pour la sortie automnale morbihannaise du RAC-EGF Grand Ouest. Nous démarrons à 8 h dès l’arrivée de Bruno et Françoise qui hébergent du monde chez eux ! Ça s’est bousculé à la salle de bain... Nous voilà partis ! Après la Roche-Bernard, à 8 h 30, on quitte la nationale pour Questembert où un petit crachin se met à tomber. Une chape grise s’installe pour la journée sur les capots des treize voitures.

Samedi 1 Samedi 2

À 9 h 40, nous arrivons à Lizio, village fleuri et « petite cité de caractère », pour partager un pot offert par la municipalité, nous stationnons devant l’église et la mairie. M. le maire, Jean-Claude Gabillet, nous présente gentiment sa ville et ses actualités : 550 habitants, dix exploitations agricoles et... un tout nouveau recteur noir (pour six églises). Les musées donnent de la vie au bourg. Lizio vient de perdre une classe de maternelle, ils ont quatre classes de primaire partagées avec le village d’à côté. Lizio fait partie de la même communauté de communes que La Gacilly ; money, money 🎼

Sophie et l’Insectarium de Lizio, le parc zoologique des petites bêtes situé à 500 m (à pied) de la mairie, nous accueillent à 10 h 30. Des insectes, mais pas que ! Six pattes articulées accrochées au thorax... ce sont des invertébrés dont le corps est découpé en trois parties : tête, thorax, abdomen, pas de queue ! Les insectes ont 0, 2 ou 4 ailes. Ils font partie des arthropodes, le plus grand groupe animal au monde. En font aussi partie les myriapodes tels que les scolopendres, les crustacés maritimes 🦀 ou terrestres tels que les cloportes, les arachnides 🕷 et les trilobites. Les insectes sont indispensables au maintien de l’équilibre de la nature. Néanmoins, ils disparaissent peu à peu. Ici, nous observons de très près leur richesse colorée, la diversité de leurs formes et leurs fonctionnements surprenants. Notamment de belles vitrines nous montrent toutes tailles de phasmes. 3 000 espèces dans le monde. Ils utilisent le mimétisme pour survivre et vivent de 18 mois à 2 ans. Phasmes-feuilles 🍃, phasmes-scorpions 🦂...
La salle suivante est consacrée aux abeilles 🐝. Olivier nous en fait la découverte. Une reine vit de 4 à 5 ans. 200 œufs par jour, c’est le deal, sinon couic ! Chaque reine a une odeur particulière, propre à sa ruche. Les ouvrières, elles, vivent 42 jours (21 jours à l’intérieur de la ruche pour se métamorphoser et 21 jours à l’extérieur) et font sept métiers : bâtir, garder, nourrir, nettoyer, butiner (pollen, nectar, eau, propolis et surtout rapporter l’information des champs producteurs aux copines grâce au grand ♾), ventiler et magasiner. Les « mielleuses » fabriquent le miel à partir de nectar et d’eau après avoir gargouillé le mélange dans leurs jabots pour enlever l’eau. Le miel perd ses qualités si on le chauffe. Les abeilles ont une vitesse de pointe de 25 km/h... et elles ne sortent pas au dessous de 10 °C. Elles ne disparaissent pas à cause des pesticides, mais parce qu’elles manquent de nourriture, c’est-à-dire de fleurs nectarifères. Il faut savoir que 80 % de la pollinisation est effectuée par les insectes.
Si certains d’entre vous sont persuadés de ne jamais manger d'insectes, il s'avère pourtant qu'ils ont déjà avalé des cochenilles. Elles permettent de colorer une énorme partie des plats que nous mangeons régulièrement, de la charcuterie aux sodas, en passant par les yaourts.
Avant de partir, Sophie nous ouvre gentiment la porte des phasmes.

Samedi 3 Samedi 5 Samedi 4

Après deux heures de visite passionnantes guidés par nos deux hôtes sympathiques et professionnels, nous regagnons la salle communale du village pour pique-niquer.

À 14 h 15, on part en voiture à Ploërmel voir l’horloge astronomique conçue et réalisée dans la maison-mère de la congrégation des frères de l'instruction chrétienne entre 1850 et 1855. Ce chef-d’oeuvre de l’horlogerie est placé dans un kiosque, dans la cour intérieure. Cette horloge de 10 cadrans est l’œuvre du frère Bernardin (Gabriel Morin, 1812-1876), professeur de mathématiques, astronomie et navigation, et de ses élèves. Elle a été classée monument historique en 1982. Elle est actionnée par un seul pendule qui est remonté tous les matins. Le frère Arsène Pelmoine, ancien professeur de mathématiques et fin connaisseur du précieux objet, complète les explications du haut-parleur. Quatre autres horloges existent en France, notamment à Strasbourg, mais celle-ci est la plus belle ! Elle est aussi reconnue comme étant la plus précise. Le système planétaire est une petite merveille.
Il y a 200 ans, Gabriel Deshayes crée la congrégation. Son but ? former des maîtres chrétiens et ouvrir des écoles pour les campagnes bretonnes. Un vrai succès car à la finale, 475 communes auront une école. Jean-Marie Robert de La Mennais, co-fondateur, fait du petit Gabriel, venu frapper à la porte de la congrégation à l’âge de 15 ans, un instituteur. Son père était meunier, son frère déjà frère ! Lui était Asperger. Puis M. Querret, astronome et agrégé de mathématiques, venu lui-aussi frapper à la porte de la congrégation car il était malade, prend Gabriel sous son aile et l’éduque ; en 10 ans, son maître lui apprend tout ce qu’il sait et il devient professeur.
Ensuite le frère Arsène nous retient dans la chapelle, la plus grande de Bretagne, construite par l’abbé de La Mennais et qui abrite son tombeau. Sieste or not sieste 💤 ? Nous finissons la visite par le musée dédié à La Mennais et celui des sciences naturelles : collections d’insectes, nids d’oiseaux, roches, fossiles, outils préhistoriques, etc.

Horloge 1 Horloge 2 Horloge 3

Après la visite de ce bijou d’ingéniosité qui malgré les siècles continue à égrener le temps, nous sortons du village, direction le manoir de Clégrio où nous arrivons à 18 h 30. Apéro sur place sur la terrasse, manteau sur le dos🧥, mais coeur au chaud❣Chacun a apporté quelque chose à boire ou à manger 🎩 Les propriétaires, Didier et Françoise, se joignent à nous, ainsi que le maire de Lizio qui ne connaissait pas ce manoir breton du XVIIe siècle.

Le dîner est prévu à 20 h 30 à Guéhenno dans la petite salle du restaurant de Kim et Marina, le Gwenn Ha Du, situé à moins d’un kilomètre du gîte où nous nous rendons qui à pied qui en voiture. Bien, mais trop mangé !

Gîte 1 Gîte 2

DIMANCHE 29 SEPTEMBRE 2019

Après une bonne nuit dans nos différents gîtes et pods, le petit-déjeuner nous rassemble dans le grand gîte. Même les croissants 🥐 sont venus. Nous décanillons à 9 h tapantes sous une belle pluie ☔️. C’était prévu ! Nous retrouvons les jolis villages en pierres, les hortensias bleus, les bogues de marrons tombés.... C’est bien l’automne🍁.

Une demi-heure de route et nous arrivons à l’écomusée de Lizio et sa fabuleuse collection de 100 000 objets. Alain Guillard, ex-potier-céramiste, a construit ce musée des métiers d’antan il y a 40 ans. Au rez-de-chaussée, un capharnaüm savamment organisé datant des années 1850 à 1945. Nous croisons le boucher-charcutier et ses ustensiles en acier ; l’horloger-bijoutier ; le menuisier-charpentier et ses rabots, varlopes, belles-mères (scies), trusquins... ; le maréchal-ferrant, un des métiers les plus appréciés de par sa connaissance des animaux de labour ; le charron et ses charrettes dont les roues sont fabriquées à l’aide de trois bois : noyer, acacia et orme ; le chapelier et ses bachis (bonnets à pompon rouge des marins) ; la modiste et puis, l’ardoisier, le plombier « zingueur », le vannier, le maçon, le staffeur...
Plus loin, le sabotier travaille le hêtre sauf pour les marins pour lesquels il utilise bouleau et peuplier (le hêtre glisse). Avec un stère de hêtre, il fabrique 144 sabots... Il reste cinq sabotiers en Bretagne.
Le feuillardier ou cerclier utilise le bois de châtaignier imputrescible et revend ses cerclages aux tonneliers. Le tonnelier fabrique ses tonneaux en alignant verticalement les douelles (lattes) en chêne et en les cerclant.
On passe devant la boulangerie, la crémerie... Il faut 22 l de lait pour faire 1 kg de beurre. Le petit lait est éliminé grâce à un laminoir.
Nous nous asseyons dans l’épicerie pour parler de marques emblématiques : Banania et son tirailleur sénégalais, Poulain, La vache qui rit, Lu, Caram’bar... Après le café, la quincaillerie, la mercerie où les dames chinent du tissu en chanvre et lin (le coton n’existe pas), la cuisine des années 50 avec son buffet en Formica, sa cocotte-minute... nous amuse. Et on continue. À l’étage, les repasseuses, les dentellières (ce sont les hommes qui brodent), les lavandières, le coiffeur, l’habitat breton. En bas, l’école, la cordonnerie (dont le nom vient de Cordou), le tisserand et j’en passe. De l’autre côté, on arrive au paradis pour les collectionneurs de jouets, miniatures, vélos, Solex, plaques... Au 1er étage, nous finissons par déambuler dans un bric-à-brac d’objets de 1950 à 1970.
Toute notre enfance est étalée devant nous, les souvenirs remontent à la surface. On retrouve notre âme d’enfant et on regarde autour de nous avec des yeux malicieux.

Dimanche 2 Dimanche 3 Dimanche 1

À 12 h 20, nous mettons les gaz pour aller déjeuner à La taverne de l’Oust à La Chapelle-Caro, ouverte spécialement pour nous. Un petit resto avec une cuisine traditionnelle et des patrons accueillants.

À 14 h 30, c’est le départ pour une balade enchantée dans l’univers du poète ferrailleur à La ville Stéphant, commune de Lizio au milieu de nulle part. C’est un lieu enchanteur où s’animent des objets de récup’ décalés et ingénieux, des machines fantastiques ou rigolotes. Le monde magique de Robert Coudray a 28 ans. Celui-ci a sorti en 2013 un film intitulé « J’demande pas la lune, juste quelques étoiles ». Il est en train de tourner « Heureux les fêlés » ! La visite commence par des siestes et une vidéo : « Le bricoleur de lune » qui raconte son parcours. Ce rêveur prône un mode de vie humaniste et écologique grâce à son association, Pousse Coquille.
Curieux ! Déroutant ! La pluie a cessé et on ose déambuler à notre guise dans cet univers déjanté en cherchant Alice, à moins que ce ne soit dans les pas de Charlie 🍫🎥

On se sépare vers 17 h. Nous avons remonté le temps et retrouvé nos âmes d’enfants. Nous avons découvert des lieux insolites et rencontré des gens passionnants. Un beau week-end de détente comme on les aime. Merci Arlette ! Merci Jacquot !

Kenavo, à bientôt !

Catherine Mans
30 septembre 2019

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