therevenant

Beau, sanguinolent, gémissant, long, inspiré, réaliste (trop ?) voire brutal, épuisant, éreintant, lancinant, glacial au propre et au figuré, mais unique. Du 3D sans lunettes !

Pourtant, quelque chose m'a gênée. Est-ce parce qu'à force de voir les yeux bleus de DiCaprio et d'applaudir sa performance encensée par les médias, j'ai parfois oublié de regarder le film...
Comme si la froideur des paysages gelait et engourdissait, insensibilisait aussi l'esprit à travers l'écran.
A moins que l'immersion dans l'univers des croyances indiennes fasse inconsciemment réfléchir ! Indéniablement, ce film bouscule. Il est magnifique mais j'en suis ressortie avec une impression de manque ou plutôt de frustration sans trop savoir pourquoi. La musique plus que lancinante y participe.

La beauté glacée des éléments se heurte à la force ardente et inspirée du mental de Glass (oui, le héros s'appelle Glass, ça ne s'invente pas...), elle prend même le dessus pour amplifier l'inconfort du spectateur et augmenter son empathie. La technique achevée du réalisateur et de son équipe est fortement en compétition avec le jeu magistral du revenant et des autres acteurs, tous parfaits.

The winner is... je ne sais pas, les deux sans doute.
Les Oscars sont bien mérités...

therevenant