Le dimanche 14 octobre 2018, Auto-Rétro Pornic organise son automnale, dernière sortie de l'année de ses belles automobiles anciennes. Jean-Paul et Philippe ont peaufiné une sortie qui sent bon les huiles essentielles et le ricin pour faire le plein des sens.

Au programme : le matin, la Maison Yves Rocher de La Gacilly mettra en scène l’essence des huiles ; l’après-midi, un parfum de ricin flottera dans les rues de La Baule.

Nous deux et les trente-deux autres participants nous retrouvons à partir de 8 heures sur le parking du Leclerc de Pornic. Nous devions être trente-cinq, mais Nicole et Pierre se sont désistés hier soir, cause grippe de monsieur, et Hélène, la fille de Bernadette et Philippe, s’est joint à nous. Quant à nous, il faut quand même dire que nous sommes en 2CV, prêtée par Luc et Véronique, car la Mercedes nous a quittés, elle a préféré aller voir ailleurs, l’ingrate... Bref, je vous passe les formalités d’usage : les plaques, les road-books, les consignes de sécurité... Tony nous donne les dernières instructions et comme il est essentiel d’être à l’heure, nous partons à 8 h 30 précises. Philippe prend la tête du cortège pour nous conduire à la cité pittoresque et morbihanaise de La Gacilly, berceau de la marque Yves Rocher, tandis que Jean-Paul ferme la marche. C’est parti pour 170 km.

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Acte 1 : les huiles essentielles

Au programme de notre chaîne, ce matin : « Art, Nature et Beauté ». Nous traversons le pont de Saint-Nazaire, le soleil levant se reflète sur les hublots des trois paquebots en construction, façon Ultra Brite. Échapperons-nous à la pluie prévue ? Difficile à dire... nous montons en Bretagne 😎. Nous dépassons la Brière et Pont-Château.

A 9 h 30, on fait une pause café à Saint-Gildas-des-Bois au sud de Redon - nous sommes toujours en Loire-Atlantique. Nous devions nous parquer près de l'ancienne abbatiale du XIIe siècle, mais la place est déjà réquisitionnée par un groupe de randonneurs. Fichtre ! Dommage car cela valait le coup. Très endommagée lors de la dernière guerre, l’abbatiale s’est vue parée de nouveaux vitraux en cristal. Ce sont, paraît-il, de véritables oeuvres d’art, des portraits conçus à partir de photographies médicales d’enfants aliénés de la fin du XIXe siècle. Plan B actionné. On se rabat sur le parking de l’office de tourisme, à deux pas.

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A 10 heures, nos Top Models repartent et traversent les landes et forêts bretonnes, la nature y est bien verte, commençant pourtant à être coloriée par l’automne. On passe à Redon et à 10 h 40, terminus : La Gacilly en Île-et Vilaine. C’est ici que l’histoire d’Yves Rocher a débuté : c’est ici qu’elle se raconte, qu’elle se vit, qu’elle continue de s’écrire, et qu’on s’arrête. Nous parcourons ce site apaisant au bord de la rivière, sur la passerelle au milieu des graminées, dans la boutique... bien sûr !

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Dès 11 h 30, nous naviguons au fil de la scénographie de la Maison Yves Rocher, parcours-spectacle de cinq salles thématiques dans le vieux moulin rénové. Chaque salle a un décor innovant et une mise en scène utilisant les dernières technologies, et toutes invitent à un voyage des sens.
Dans la première salle est racontée l’histoire et la vision d’un homme, Yves Rocher, né en 1930 avec une santé fragile, et l’incroyable destinée de la multinationale bretonne, créée en 1959 dans un simple grenier. La nature est bienfaisante, pour Yves. Son père, chapelier, le guide dans sa connaissance du végétal. En 1944, ce dernier décède et Yves se réfugie dans la nature pour surmonter son chagrin. Il redécouvre un savoir millénaire et veut démocratiser les crèmes de luxe. Pour ce faire, il parcoure les marchés et invente la vente par correspondance.
La deuxième salle, au 1er étage, à l’assise en bois lamellé-collé au design très contemporain, nous plonge au cœur du végétal, nous fait nous émerveiller devant les pouvoirs étonnants de la nature et découvrir son génie de la séduction, de l’adaptation et de la conquête.

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Puis, une troisième salle où nous sommes assis à table sur des chaises hautes, dévoile les coulisses de la cosmétique végétale ou comment, entre les mains des huiles, les actifs végétaux voyagent de la plante à la peau.
La quatrième salle est un voyage dans le temps. En haut de l’escalier familial, nous pénétrons dans le grenier où tout a commencé, là où Yves a développé et fabriqué sa première pommade.
Enfin, bien calés sur des bancs en bois au design raffiné, nous regardons des portraits de femmes engagées par leur action pour la protection de l’environnement.
Nous passons un moment très agréable grâce à cette toute nouvelle expérience, attraction publicitaire, certes, mais histoire d’une réussite certifiée bio, bien réalisée.

A la sortie, l’atmosphère chaleureuse du restaurant Le Végétarium nous invite immédiatement à nous mettre à table. Le déjeuner, pas végétarien comme on pourrait le supposer, mais plutôt bio, est délicieux. Philippe et Jean-Paul s’inquiètent de notre bien-être. Nous savons les rassurer !

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Acte 2 : l’huile de ricin

Après déjeuner, à 14 h 30, on descend jusqu'à La Baule par le chemin des écoliers et le parc de Brière. Nous passons devant le magnifique château de la Bretesche à Missillac. Cette fois, la pluie s’est invitée, par chance, elle reste discrète. Quant à Maurice, il s’arrête assez souvent pour réanimer sa pompe à essence. Joueur, Philippe nous offre un tour de manège à Saint-André-des-Eaux.
Finalement, nous sommes tous garés à 16 h 20 sur le parking du Tennis Country Club, prêts pour une balade en voiture au gré de points remarquables de La Baule liés à l’automobile et associés aux temps héroïques des compétitions.

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Guide en main, nous nous divisons en trois groupes de six voitures pour une bonne fluidité de circulation. Nous croisons des anciens garages reconditionnés ; le fameux hôtel Hermitage de 1926 ; l’esplanade Lucien Barrière d’où partaient les grands prix de 1924 à 1938 ; le prestigieux hôtel Royal, le lieu de tournage du film, La Baule-les-Pins ; la villa Symbole, première maison de la partie balnéaire ; l’ancienne gare ; la maison de Jean-Pierre Beltoise. Au quinzième et dernier point, nos pneus foulent le macadam qui fut celui du circuit automobile de La Baule-Escoublac créé en 1952 autour de l’aérodrome, mais désaffecté aujourd’hui. On sent presque l’odeur très forte de l’huile de ricin, l’huile de course par excellence, que les bolides d'autrefois laissaient immanquablement sur leur passage.

A 17 h 20, nous nous garons sur le parking de l’aérodrome de la Côte-d’Amour, prêts à décoller ? Non pas, mais à faire la photo de famille, à nous asseoir et écouter Gaël Archimbaud nous présenter l’histoire de La Baule a travers le thème de l’automobile, dont il a fait un livre. Et si La Baule nous était racontée ? Pas de rues ? Non, mais une multitude de lotissements... d’où avenues et allées. La Baule est née en 1879 avec l’arrivée du chemin de fer, puis s’est développée avec l’aviation et l’automobile. En 1924, la semaine automobile avec grands prix, concours d’élégance, rallyes... a été créée. Après la guerre, la municipalité décide de construire le circuit d’Escoublac (4,160 km) pour remplacer les grands prix de la plage. Vous en saurez bien plus en lisant la présentation de Gaël.

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Puis c’est l’heure tant attendue des remerciements. D’abord à Gaël, qui devient l’heureux possesseur d’une casquette et d’une plaque, puis à Jean-Paul et Philippe pour ce rallye réussi, on applaudit à leur succès, enfin à la météo clémente. Les belles plantes sont gâtées elles-aussi, nous recevons toutes un paquet 🎁 de la boutique Yves Rocher.
L’action solidaire pour les Restos du cœur de Pornic a permis de récolter 650 € que Tony remettra aux responsables. Michèle et Michèle précisent que Pornic vient en aide à 255 familles, moitié adultes, moitié enfants dont 14 bébés, et que cette aide n’est pas seulement alimentaire.

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A 18 heures, le pot de l’amitié sur le site même, au bar du Jazz volant finit cette journée aux rouages bien huilés. Malheureusement, il est rapidement temps de se quitter. Tous les bolides rentrent à la maison - enfin, chacun fait ce qu’il veut 😜. Que conclure ? Nous nous sommes glissés dans deux univers différents : le premier, par essence, plutôt féminin, et le second, de nature assez masculine. Le pari était risqué. Pourtant nous y avons, tous et toutes, trouvé du plaisir parce que les produits cosmétiques ne sont pas l’apanage du sexe faible, que le patrimoine « rétromobile » et architectural de La Baule flatte tous les regards, et que... les gazelles aussi mettent les mains dans le cambouis.

Catherine Mans
14 octobre 2018



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