Le dimanche 7 avril 2019, Auto-Rétro Pornic organise son dégommage, première sortie de l'année de ses belles anciennes. Les MNM’s (lire Michèle, Nadine et Martine) 🧬 ont concocté une sortie qui va nous emmener dans le Morbihan et nous faire rencontrer un poète et un châtelain.

Au programme : le matin, le poète ferrailleur nous accueillera dans son univers à Lizio, un lieu enchanteur et insolite ; 🏰 l’après-midi, le châtelain nous fera l’honneur de son domaine à Josselin, une étape inoubliable.

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Nous retrouvons les trente participants sur le parking du Leclerc de Pornic, il est 7 h 30 😴. Faut-il dire que nous sommes en Corvette C6 rouge ? C’est son premier rallye... à la vette ! Bref, je vous passe les formalités d’usage : plaques, road-books, consignes de sécurité, dernières instructions, paquets de friandises M&M... et nous partons à 8 h tapantes ⏰. Martine prend la tête du cortège de quinze voitures pour nous conduire dans le Morbihan, Michèle au milieu, tandis que Nadine ferme la marche. Le jour se lève. Côté météo, pour le moment, c’est... couvert et une petite pluie fine commence à tomber !

Acte 1 : le poète

Nous traversons le pont de Saint-Nazaire, la marée est haute, la Loire jaunasse... À Pornichet, nous quittons la route Bleue pour Saint-André-des-Eaux. On traverse la Brière boisée et verdoyante. À Saint-Lyphard, direction Herbignac, Le ciel s’éclaircit, on dirait que ça veut se lever ! Le pont suspendu de La Roche-Bernard nous voit passer d’un bon œil. Quel vilain temps... On grimpe sur les quatre voies de la N165 pour gagner du temps et on en sort à Lauzach. Il est déjà 9 h 30. A Berric, tiens, c’est le premier bâtiment à trouver pour le quiz, bingo ! Questembert, la N166 vers Rennes, les champs, les villages bretons...

À 10 h 10, on arrive au lieu-dit Le pré Stéphant à Lizio, au milieu de nulle part. Un petit vent frais nous accueille chez Robert Coudray, un gars du pays. Son père possédait une carrière de granit, lui se fit tailleur de pierres, inventeur de choses qui ne servent à rien pour réaliser ses rêves. Il tâta du cinéma et sortit en 2013 un film intitulé « J’demande pas la lune juste quelques étoiles ». Il est en train de tourner « Heureux les fêlés » ! Ce monde magique a trente ans. La visite commence par une vidéo : « Le bricoleur de lune » qui raconte ses outils, ses bouquets à offrir à la terre et aux gens, pour atteindre l’inaccessible étoile, comme le chante Brel. Utopie, enchantement, « créons notre vie », clame-t-il. Chacune de ses 70 sculptures animées est accompagnée d’un pensée philosophique. Objets de récup’, technicité, ingéniosité, humour, émotion composent des machines fantastiques ou rigolotes. Ce créateur passionné prône un mode de vie alternatif respectueux de l’homme et de la planète.
Nous ne déambulons pas assez longtemps dans cet univers déjanté à la Tim Burton. Nous reviendrons dans les pas du magicien d’Oz. On n’a pas tout bien vu !

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Acte 2 : le châtelain

Peu avant midi, nous repartons pour Josselin à quelques kilomètres. On pénètre dans la jolie cité de caractère et dans le parc du château pour nous garer devant sa splendide façade sur la cour, en dentelle de granit. C’est un bel écrin pour nos bijoux ! A pied, nous descendons déjeuner à l’hôtel-restaurant du Château au bord du canal de Nantes à Brest. Le château est juste en face sur la rive opposée. Bien sympathique endroit où l’on fête les 4 ans du club et les anniversaires 🎂 de Bernadette et Philippe.

À 14 h 30, bien réchauffés, nous remontons aux voitures et au château pour une photo de famille by Véronique et une visite guidée par Emmanuelle. Un petit crachin nous frigorifie de nouveau tandis que nous attendons l’heure de la visite dans les jardins. Enfin ! Emmanuelle nous conte l’histoire dans l’ancienne tour qui servait de prison.
Les comtes de Porhoët construisent un château en bois qui domine l’Oust, en 1008. Au XIIe siècle, en 1168 pour être précis, en pleines luttes entre les ducs de Bretagne et les rois de France, Henri II Plantagenêt brûle le château. À la fin du XIVe siècle, les comtes d’Alençon vendent la terre à Olivier de Clisson qui meurt en 1407 à 71 ans (âge canonique pour l’époque). Celui-ci construit le château en pierres dont il reste quatre grandes tours. Il s'était remarié avec Marguerite de Rohan. À sa mort, le château revient donc aux Rohan et demeure dans la famille depuis six siècles. Jean II de Rohan décide de rebâtir le logis, ce sera une décoration Renaissance. Durant les guerres de Religion, les Rohan passent calvinistes. Damned ! En 1629, Richelieu ordonne la destruction de trois tours et du donjon. Les Rohan quittent Josselin pour Paris jusqu’à ce que, de 1835 à 1850, Alain de Rohan restaure le château qui est à l’abandon et en mauvais état.

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Voyons ça !
Nous traversons la cour et entrons dans le logis richement meublé. Dans la première salle, des meubles de style néo-gothique avec pléthore de blasons d’Alain et Herminie de Rohan. Puis nous traversons : l’antichambre du château, au mur, des personnages illustres ; le salon meublé XVIIIe siècle avec la devise des Rohan « A Plus » (sans supérieur) au dessus de la cheminée et sa fameuse pendule offerte par Louis XV qui fonctionne toujours ; la bibliothèque de 3 000 livres du XIXe siècle et sa cheminée dédiée à Anne de Bretagne ; l’antichambre familiale, lieu de regroupement de la famille avant de sortir... nous aussi. Le couple de propriétaires actuels, des Rohan, occupe tout le 1er étage.

A 16 h, bien transis, nous prenons nos autos pour descendre au bord de l’eau. Le pot de l’amitié au bord du canal finit cette journée frisquette, poétique et royale. Martine donne les résultats du quiz et tous les équipages gagnent un cadeau. Un verre de cidre, quelques gâteaux, beaucoup de mercis aux MNM’s et c’est l’heure de se quitter.
Nous avons touché du doigt les étoiles, ce matin ; nous avons côtoyé la royauté, cet après-midi ; nous avons été gâtés, toute la journée.
À plus !

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Catherine Mans
7 avril 2019



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