L'histoire n'attend que vos anciennes pour l'escapade vendéenne d'Auto-Rétro Pornic. Montez à leur bord et ensemble, faisons leur traverser les paysages et découvrir le patrimoine de Vendée !

Alain, Tony et François Athanase Charette de La Contrie vous invitent à voyager dans une région où histoire et nature verdoyante se mêlent pour une escapade d'environ 300 km.

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NOTRE PROGRAMME DES 10 & 11 JUIN :
Charette1
7 h 45 : rassemblement sur le parking de la cafétéria Crescendo du Leclerc pour un départ à 8 h 15.

Balade touristique et culturelle autour du général Charette.

Nuitée nature et sa soirée.

Voyage insolite vers l'Orient.

Le retour du dimanche est prévu de façon à vous permettre de voter (les bureaux ferment à 18 heures).

SORTEZ VOS MALLES AUX TRESORS CAR IL EST IMPERATIF QUE CHACUNE ET CHACUN APPORTENT UN ACCESSOIRE FIN XIXe OU DÉBUT XXe SIÈCLE !

Rendez-vous donc « bon pied, bon œil » samedi à 7 h 45 sur le parking Leclerc Crescendo... carrosseries lustrées... niveaux et pression des pneus contrôlés... plein fait..., dixit notre président.

La suite est publiée ici au fil de l'eau par vos reporters 😉
Photos sur le site du club... et ici !

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Samedi 10 juin à 7 h 45 sur le parking du Leclerc de Pornic. 14 équipages attendus, 13 au départ, Nadine et Eric ont un problème grave avec leur chien, ils n'ont pas le courage de venir. Soleil. Cette escapade est un peu mystérieuse puisque son thème énigmatique est « de Charette à l'Orient ». De charette, point et d'orient, à part le soleil qui s'y lève, point...

Malgré l'heure matinale, la convivialité est au rendez-vous, comme d'habitude.
Distribution des plaques aux pilotes, remise des road-books aux copilotes, petit discours d'Alain et Tony, nos organisateurs, et nous partons à 8 h 15 à la rencontre de la Vendée pour un périple de 280 km. Tony devant, Alain derrière. Les casquettes et les visières ne suffisant pas, chaque équipage est doté d'un gilet de sécurité bleu club.

Gilet

Acte 1 : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » (devise de François-Athanase de Charette de la Contrie)

Une petite roulade d'une bonne heure via Machecoul, Paulx, Touvois, saint-Etienne-du-Bois... et nous voilà rendus à la chapelle de la Tulévrière à 9 h 30. Laurent Charrier, prof d'histoire à La Roche-sur-Yon, nous conte le lien entre la mémoire et l'histoire tel que son mentor, Jean-Clément Martin, prof à La Sorbonne, le lui a appris. Grande histoire pour un tout petit village...

Tenebre

Nous sommes dans la région des marches de Bretagne, no man's land entre le Poitou et la Bretagne. La Famille Tullèvre s'installe ici au XIIe siècle. Jusqu'à la révolution, leurs descendants, propriétaires terriens de la région, ne paient pas d'impôts et s'enrichissent.
Né en 1742, Alexandre Ténèbre, prêtre des lumières, est nommé vicaire à Bouin au bout du monde en quelque sorte. Puis il devient curé de Croix-de-Vie jusqu'en 1791, date à laquelle il refuse de prêter serment à la nouvelle constitution comme il est demandé à tous les prêtres.
En 1792, par manque de bras, l'armée républicaine demande à ces Vendéens de se battre contre les Autrichiens. Ils refusent. Mi-mars 1793, la Vendée se soulève.
L'abbé réfractaire se réfugie dans les marais avant de rejoindre Charette, le chef des insurgés, le roi de la Vendée, pour échapper à l'exil. Il se réfugie à Tulévrière et est hébergé par la famille Braud chez qui il fait creuser un tabernacle dans le mur pour cacher le Saint-Sacrement. La maison a depuis été transformée en forge et rachetée il y a deux ans par la commune.
En 1794, c'est le seul village épargné par les Colonnes infernales des Bleus qui voulaient décimer les Blancs et tout brûler. En pleine Terreur, en souvenir, alors que les églises ne sont pas en odeur de sainteté, l'abbé Ténèbre fait construire la chapelle par les paysans qui ne rechignent pas à la peine. Le 28 décembre 1795, la chapelle est consacrée officieusement aux martyrs vendéens, officiellement aux martyrs du Bas-Poitou.
Condamné à la déportation en Guyane en 1797, l'abbé Ténèbre est libéré en 1801 grâce au Concordat de Napoléon qui épargne tous les prêtres. Revenu aux Sables-d'Olonnes en 1803 après des pérégrinations de par le monde, il y meurt en 1822.
Récit édifiant de la barbarie des hommes par un conteur passionné et passionnant, "très bavard", dirait sa maman ! Mais il nous faut repartir...

10 h 25 : nous prenons la direction du logis de la Chabotterie du XVIIIe siècle, on arrive à 10 h 50, comme prévu. C'est un lieu emblématique car Charette a été arrêté dans le bois de la Chabotterie.
Le logis, propriété du département, restitue l'esprit de la Vendée et la vie quotidienne en Bas-Poitou avec sa maison noble aménagée avec des meubles de collection, ses dépendances et ses jardins à l'identique de Vilandry. Une belle façon de s'imprégner de l'histoire et de s'immerger dans le patrimoine en visitant chacun à son rythme. On reviendra assurément car l'exposition multimédia vaut le coup d'être approfondie.

Chabotterie

13 h 00 : déjeuner à l'orée de la Chabotterie à deux encablures du logis. Bon. Copieux. Bravo.
Bonne nouvelle : Nadine et Eric nous rejoignent, leur "petit" chien est bien gardé chez le vétérinaire. Gilles les accueille au clairon un brin... vintage tombé du coffre de Robert.

14 h 40 : nous marchons 150 m pour nous recueillir devant la croix érigée là où le général vendéen Charette fut pris par le général Travot le 23 mars 1796. Tony raconte ses moments qui marquent la fin des guerres de Vendée. Au vu de l'analyse graphologique de Charette qui décrit un personnage ambitieux et autoritaire, Gilles trouve une similitude entre lui et les présidents (sic) ! 😩



15 h 00 : nous allons au refuge de Grasla en traversant le verdoyant bocage vendéen sous un soleil éclatant et à travers les petites routes de campagne.

15 h 30 : Joël, notre guide, vice-président de l'association qui aménage et met en valeur le site, nous fait faire le tour du propriétaire. Pendant six mois, ce fut le refuge des villageois des alentours fuyant la répression menée par le général républicain Turreau. La forêt est touffue. Seuls les bûcherons y habitent. Les Bleus ne veulent pas y pénétrer jusqu'à l'hiver 1793... nous oui !
Le site existe depuis trente ans, il a été construit grâce aux correspondances du général Ferrand avec son supérieur, le général Vimeux. Il occupe 600 ha, il en faisait le double à l'époque.
Nous passons de cabanes en cabanes pour apprécier la vie quotidienne au village... une belle surprise. Tout en nous baladant, nous assistons même aux répétitions du spectacle de l'été. Là aussi, on se promet de revenir le jeudi à 20 h 30 ou le dimanche à 16 h 00.

Grasla2 Grasla1

17 h 20 : nous rejoignons notre refuge à nous à une demi-heure de là, le domaine de l'Eden. Nos bungalows nous attendent sagement sous les arbres du camping et nous nous installons par deux couples. On fait nos lits, d'aucuns s'essaient à la piscine, on s'habille et nous filons pour l'apéro de 19 h 45.
Bon, j'y vais🍹À tout-à-l'heure ou à demain... on verra.

Une belle soirée nature sous barnum, Jean-Noël et Luc se fatiguent sur leurs guitares, des hommes triés sur le volet s'activent au barbecue après un troussepinette très... traitre ! Les quantités à manger sont impressionnantes. Quelques charades avant le fromage concoctées par Jean-Noël et tout le monde chante à défaut de danser... on s'adapte. D'abord l'hymne du club... puis le tube, le pneu est mort ce soir. Wouhouhouh ! suivi de gare à la rouille, Auto-Rétro qu'est-ce que c'est bien ! allumez le moteur...Au grand dam des convives, la piste de danse en gravier est impraticable. Pas prévu ça !

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Acte 2 : le crime de l'Orient-express

Dimanche 11 juin 2017. 19° C à 9 heures du mat à la Boissière-de-Montaigu... ça promet !
Hier soir, Tony nous a dévoilé la surprise du jour : une balade insolite en train à vapeur pour remonter le temps. Accrochez vos ceintures ! Nous déjeunerons à bord du train-restaurant dans une voiture de l'Orient-express conservée en l'état. Pour pimenter le tout, un quizz élaboré par Martine sur le thème d'Agatha Christie est à remplir et à rendre après le déjeuner. Les stylos et Internet étaient déjà sortis au petit-déjeuner... 
On part à 9 h 20, les accessoires de l'époque, divers et variés, de la redingote aux gants, de la casquette russe aux broches, sont sortis. Certains ont carrément la tenue adéquate. Une photo s'impose. Gilles sonne le départ au clairon d'époque.

10 h 00 : nous arrivons au moulin du Vieux Gazeau, joli arrêt champêtre au bout d'une petite route cachée dans la verdure. Une pause-café, une pause tout court, ça visite, ça discute, ça quizz... à tout va.
Moulin à grains jusqu'à la fin du XIXe siècle, puis moulin à tissage jusqu'en 1948, le moulin surplombe le Sèvre nantaise.



On repart à 11 heures pour prendre le train en gare de Mortagne-sur-Sèvre, enfin ! Nous allons aider Hercule Poirot à résoudre l'énigme du crime de l'Orient-express, enfin peut-être !

Clairon wagon

À midi, le chef de gare siffle le départ vers les Herbiers. La voix-off nous annonce 22 km de voyage aller. Si on est sage, le retour sera équivalent 😉
On s'arrête sur le viaduc de Barbin sur la Sèvre nantaise, longueur : 300 m, 38 m de hauteur, construit de 1904 à 1907, beau cadre pour commencer le déjeuner.
Avant le fromage, le train redémarre et nous passons Saint-Laurent-sur-Sèvre, ville sainte de la Vendée - Jean-Paul II y est venu en 1996 - puis le dépôt de l'association du chemin de fer de la Vendée dont les bénévoles s'occupent très bien de nous. Elle a été créée en 1992 après avoir été connue comme association du chemin de fer du puy du Fou depuis 1985. Les wagons restaurés de l'Orient-express circulent sur l'ancienne ligne SNCF Cholet - Fontenay-le-Comte.
La voiture 2750 de 1926 vient d'Italie, déco Art nouveau et marqueterie. Elle a été inaugurée en 1988.
La voiture 4216 (où nous sommes) de 1940 a été construite en Belgique, déco Art déco et publicités d'époque.
- Avez-vous remarqué que nous montons toujours, dit la petite voix.
Et oui, jusqu'au pont des Soupirs, appelé ainsi puisque les chauffeurs y soupiraient avant de redescendre.
Après Chambretaud, nous empruntons le viaduc de Coutigny. Nous sommes à hauteur du puy du Fou.
Le ton monte, les chants fusent, les autres hôtes du train ne disent rien. 🎼

13 h 40 : les Herbiers, vingt minutes d'arrêt ! Le temps que les locomotives changent de sens 🚞 et d'un petit pipi.

Retour à Mortagne (une bonne heure) accompagné du dessert, du café, du ballon blanc lâcheur de rapaces du puy du Fou, côté droit dans le sens de la marche. Les wagons stoppent dans la campagne. On entend le bruit caractéristique de l'accrochage des wagons tirés par la locomotive à vapeur, à l'arrière de notre wagon. Pendant tout ce temps, les ARPonautes chanteurs chantent... cela a toujours l'air de ne gêner personne, même pas le club des Ferrari arrivé en même temps que nous. Nos autos se gardent mutuellement sur le parking...

Epilogue

A 18 h 30, presque toute la troupe se retrouve sur la terrasse de Martine et Alain pour un apéro dînatoire, fin de la sortie oblige. Seuls Bernard et Françoise sont rentrés à Pornichet. Marie-Delia et Yves arrivent à point. Et puis, c'est aussi l'heure des remerciements et du résultat du quizz.
- Notre meilleure récompense, c'est vous, commence Tony.
Il dresse un bilan très satisfaisant de cette sortie qu'il a organisé avec Alain. Beau temps, beaux moments passés ensemble dans l'esprit qui nous réunit.

Pot1

Martine corrige le quizz pendant qu'Alain et Tony vont au ravitaillement, ils reviennent avec des pizzas appétissantes.

GroslotTout le monde a gagné et une loterie va désigner des gagnants, chacun tire une enveloppe qui contient un gagné ou un perdu.
Gros lot : Eve,
second lot ex-æquo : Christine et Dominique.
Qu'y-a-t-il dans leurs paquets 🎁 (devinez !) : des livres sur l'abbé Ténèbre et Agatha Christie.


De notre côté, nous ne pouvons que remercier Alain et Tony d'avoir organisé cette belle évasion vers le passé et de nous avoir fait découvrir d'excellentes attractions. Cette sortie a nécessité une préparation de quatre mois, mais nous faire plaisir a été leur leitmotiv !


Les prochains vont avoir du boulot car la barre a été placée haut.



Pizza